Fête du Bois
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9 novembre 2025Séjour multi-activités dans le Luberon
J.1 – dimanche 19 octobre : randonnée vers la colline de Péreal
Arrivés sous la pluie au camping, nous sommes assez déçus de ne pas pouvoir mettre en œuvre la première activité prévue qui était une rando vers la colline de Péreal qui nous permettait de faire connaissance avec notre environnement proche et de visiter le village. Tout le groupe pouvait faire cette balade. Courageusement, nous nous donnons quand-même rendez-vous à 13 h 45, sur une terrasse de mobil-home pour discuter de ce que nous ferons de notre après-midi.
La météo a finalement choisi de nous laisser tranquille et nous décidons, qui en voiture et le gros de la troupe à pied, d’aller au village et de la visiter. Ce que nous ferons avec beaucoup de plaisir car il est très intéressant, particulièrement la rue principale avec ses maisons anciennes aux portes originales. Nous montons jusqu’au château (ce qu’il en reste) pour avoir une vue magnifique, bien que pas complètement dégagée sur la chaine du Luberon qui nous fait face. À nos pieds, le paysage cultivé est bien ordonné avec ses champs de vignes, d’oliviers, de lavandes séparés par de belles haies et parsemés de l’arbre si représentatif du sud : l’if qui magnifie l’ensemble.
En descendant nous portons attention au fronton de l’église qui porte toujours les inscriptions de Liberté, Egalité, Fraternité qui datent de la Révolution. Du château nous avions aperçu les ailes d’un moulin que nous allons voir en reprenant le chemin du retour. Il est très bien restauré mais nous ne verrons pas l’intérieur car il est fermé.
À un croisement Jean-Paul propose un itinéraire par la forêt qui grimpe sur la fameuse colline de Péreal en direction d’un site nommé « l’âge de fer », 2 seulement s’engage avec lui dans cette petite aventure qui les fera passer par la chapelle de Sainte-Radegonde, épouse de Clothaire un des fils de Clovis, qui eu une vie assez mouvementée. Ils croiseront aussi des empreintes de chevreuils et de blaireaux, et verront plusieurs terriers de ces derniers dans une clairière. C’est à la nuit qu’ils rentrent au camping ravis de cette échappée un peu boueuse.
Cette demi-journée a été beaucoup plus intéressante que prévue, nous avons pu marcher, découvrir du bâti et des paysages typiques du sud. L’apéritif et la soirée collective nous attendent !
À pied : Agnès, Marie-Odile, Isabelle, Nicole & Jean-Paul, Danièle & José, Tina, Anne, Catherine à l’aller !
En voiture : la famille Larrouquère, Anne-Marie & Michel, Maryse & Jean-Pierre, Catherine au retour !
Marie-Pierre
J.2 – Lundi 20 octobre : journée culturelle
La météo du lundi s’annonçant très pluvieuse, nos organisatrices avaient prévu deux activités à l’abri : la visite de l’abbaye de Sénanque et la visite des Mines de Bruoux à Gargas.
Le matin : l’abbaye de Sénanque
Sous la pluie, nous avons pris la route de l’abbaye de Sénanque, située à une quinzaine de kilomètres du camping. La voiture de Claude et Jean étant tombée en panne à quelques kilomètres de l’abbaye, il a fallu aller rechercher Nicole et Jean‑Paul, tandis que les propriétaires attendaient la dépanneuse. Heureusement, nous avons appris par la suite, que la panne ne s’est pas révélée être très grave.
La visite a été assurée par une guide très compétente qui a su nous captiver en soulignant la structure des différentes salles en cohérence avec le mode de vie des moines de Sénanque.
Grâce aux explications de la guide, nous avons apprécié la pureté des lignes de l’église et l’équilibre des proportions, dont l’harmonie des volumes crée une ambiance de recueillement. Les moines disposaient chacun de leur propre paillasse dans le vaste dortoir spartiate. Dans la salle capitulaire, le chauffoir et le cloitre, les interventions de notre guide nous ont permis d’imaginer la vie monastique où se mêlaient silence, prière et travail.
Satisfaits de cette visite très intéressante, nous fouinons un peu dans la boutique, très bien achalandée, et chacun repart avec quelques achats gourmands.
À l’exception de Claude et Jean, tous les participants au séjour sont présents.
L’après-midi : les carrières d’ocres de Bruoux à Gargas
Après un déjeuner pris au sec au camping, nous nous sommes dirigés vers Gargas, situé à quelques kilomètres, pour visiter les carrières d’ocre. Ces carrières forment un vaste réseau de galeries souterraines, véritable labyrinthe taillé dans la roche ocre du Luberon.
Casques de chantier vissés sur la tête, nous avons parcouru près d’un kilomètre de galeries, guidés par une animatrice aussi compétente que pétillante qui nous a tout raconté de l’histoire de ces galeries.
L’exploitation de l’ocre à Gargas débuta véritablement vers 1848 et connut son apogée à la fin du XIXᵉ siècle. L’ocre — ce pigment naturel contenu dans les sables du Luberon — contribua alors à la prospérité de la région d’Apt, devenue un centre mondial de production. Les ocriers creusaient à la pioche d’immenses galeries pour extraire cette terre colorée. Au plus fort de l’activité, 150 mineurs travaillaient sur le site, produisant jusqu’à 40 000 tonnes d’ocre par an !
L’ocre trouve son origine dans la transformation de sables riches en kaolinite et en fer, déposés il y a plus de 200 millions d’années, lorsque la Provence était encore recouverte par la mer. Ces dépôts marins, mêlés à des débris d’organismes, ont donné naissance à cette palette unique de tons jaunes, rouges et orangés qui fait aujourd’hui la renommée du Luberon. Dès le XIXᵉ siècle, l’ocre du Luberon s’exportait dans le monde entier. Il servait à colorer peintures, enduits, badigeons, bétons, tuiles, céramiques, mais aussi à teindre les textiles et à formuler des cosmétiques naturels. Une grande partie de la production alimentait l’industrie du caoutchouc : on la retrouvait dans les élastiques, biberons, rondelles de bocaux ou chambres à air, auxquels elle donnait leur teinte brun-ocre si caractéristique.
Pigment des artistes et des bâtisseurs : grâce à sa résistance à la lumière et au temps, l’ocre fut longtemps utilisée pour les fresques murales, les enduits extérieurs et la restauration du patrimoine provençal.
Une seconde vie souterraine : la culture des champignons. Après l’arrêt de l’exploitation minière, les galeries de Bruoux connurent une reconversion originale : à partir de 1959, elles furent utilisées pour la culture du champignon de Paris. Les conditions naturelles y étaient parfaites : température constante d’environ 10 °C, forte humidité, obscurité totale
Un patrimoine vivant : en 2009. Les carrières de Bruoux furent sécurisées, restaurées et ouvertes au public comme lieu de visite historique et géologique.
Les photographies n’étant pas autorisées à l’intérieur — nos guides en avaient assez de courir après les touristes dans ce grand réseau de galeries ! — nous ne pouvons vous montrer que l’entrée du site… mais elle suffit à donner envie d’y descendre.
Anne
J.3 – mardi 21 octobre : Le Mourre Nègre
Une journée entière et une météo acceptable, restons optimistes. Nous partons à l’assaut du sommet du Grand Luberon par le flanc nord ; Le Mourre Nègre culmine à 1 125 m.
Nous nous garons à Auribeau, village sur les contreforts du Grand Luberon, pour revenir le visiter directement à l’arrivée, à la fin de la boucle. Nous redescendons un peu et cheminons le long des champs de lavande pour aller chercher le GR de pays. Ce sentier agréable, après une descente pour rejoindre l’autre versant d’un vallon, monte assez régulièrement.
Après le passage d’un pierrier, un peu en dévers, pas de quoi inquiéter les randonneurs d’Alpes-Club, le sentier continue, sort de la forêt et débouche, sous le soleil, sur un petit plateau à un carrefour. Nous pouvons voir les plaines et villages, plus ou moins cachés par les rubans de brouillard. Mais le soleil disparaît très vite, le temps est menaçant, nous décidons après hésitation, de nous restaurer tout de suite sous le Mourre Nègre.
Après le pique-nique, les douceurs et surtout à cause des gros nuages noirs, la motivation baisse, nous décidons de redescendre. Au carrefour de l’Amourralhadou, nous rebasculons sur la face nord pour suivre la piste forestière que nous gardons jusqu’à la chapelle Saint-Pierre. Comme pour la montée, nous évitons ainsi, les sentiers caillouteux, très pentus et étroits des vallons et les raccourcis ravinés qui coupent la piste.
Après une série de longues épingles à cheveux, à une intersection, nous grimpons un petit sentier et quelques marches pour déboucher au pied de la tour Saint-Pierre et découvrons la chapelle Saint-Pierre en dessous. Cette chapelle du XIIe siècle a été bien restaurée.
Demi-tour, nous empruntons un autre petit sentier pentu qui nous ramène à Auribeau à 1,6 km. C’est un joli petit village rural tout simple avec des maisons pas toutes restaurées autour de l’église. Nous regagnons les voitures pour aller visiter Saignon.
Perché en bordure du plateau des Caparèdes, Saignon est un véritable nid d’aigle. Nous flânons dans les rues caladées, un peu désertes, tout est fermé, sauf la médiathèque et sa modeste exposition photos. Nous découvrons ses maisons anciennes aux belles portes, ses jolies places et leur fontaine dont une magnifique avec ses statues allégoriques représentant l’agriculture et l’abondance, son lavoir, la Tour de l’Horloge (1584), l’église romane Notre-Dame de Pitié ou Sainte-Marie du XIIe siècle très épurée avec une belle porte (1725). Nous parcourons les remparts et accédons au sommet du rocher pour la vue.
Nous regrettons de ne pas trouver de bar ouvert pour clore cette journée tous et toutes ensemble, Marie-Pierre, Tina, Danièle, Agnès, Claude, Jean, José ; Anne nous a guidés durant la randonnée.
Isabelle
J.3 – mardi 21 octobre : journée escalade
Après la magnifique journée de pluie de lundi, nous n’étions pas très tranquilles pour notre sortie « escalade ». Rendez-vous à 9 h sur le parking et nous partons Jean-Paul et moi, pour le site d’escalade de Pont-Julien sur la commune d’Apt.
Côté météo, pas de pluie si ce n’est la goutte prévue par Météo Radar et nous avons même eu du soleil.
Côté escalade, nous découvrons le site, ce n’est pas un site de blocs…mais pas loin. Les falaises ne font pas plus de 10 m de hauteur. Malgré tout « c’est un site historique et réputé, parce que très convivial avec un nombre élevé de passages intéressants et de difficultés ne dépassant pas le 6a. Ces « gros blocs » ont été pendant de nombreuses années un site où l’escalade se faisait sans corde. ». Nous avons pu « faire » un grand nombre de voies – 17 – sans faire beaucoup de dénivelé…
Parmi toutes ces voies, nous avons parcouru :
– dans le secteur Bloc à l’ombre : Direct à donf, Cache, Prise cachée, L’arête magique, Goude, Baobab, Jardiland, Botanik, et la série des chênes : Chêne, Kermesse, Vert, Blanc, Liège.
– dans le secteur Balle perdue aux noms plutôt inquiétants : Aca, Silence con, C’est Yé, Z’info.
Finalement nous avons pu profiter de la météo pour une bonne journée de grimpe !
Jean-Michel
J.3 – mardi 21 octobre : randonnée du chemin de la Gardette en boucle
En compagnie de Michel & Anne-Marie, Catherine et Nicole nous partons du parking du village de Saignon pour découvrir la balade que nous a concocté Isabelle. Elle est décrite dans le topo du PNR du Luberon comme « Une trace séculaire propice à dominer l’horizon, mais aussi à fouiner les myriades de clapiers et cabanes en pierres sèches. » Il s’agit de l’ancien chemin qui reliait Saignon à Auribeau (départ pour le Mourre Nègre), qui est bordé « d’amas de pierres regroupés par l’Homme pour dégager les champs à cultiver… ».
Nous avons en main un topo extrêmement précis qui nous est bien utile pour trouver le sentier qui traverse plusieurs fois la départementale et dont la continuité se cache dans la végétation.
Sentier bien agréable qui, de temps en temps, débouche sur une petite clairière plantée de lavandes ou s’ouvre sur une vue plus lointaine… du Ventoux à Lure.
Nous avons le plaisir d’admirer une végétation aux couleurs flamboyantes grâce aux Continus Coggygria (ou arbre à perruques) d’un rouge vif qui contraste bien avec le vert des chênes.
Cette jolie balade a rempli toutes ses promesses jusqu’au sommet du plateau des Clapérèdes, nous rentrons tranquillement après avoir réalisé 191 mètres de dénivelé (tout de même) et 7 km.
Nous terminons par la visite du village de Saignon, un des plus beaux villages perchés du Luberon.
Marie-Odile
J.4 – mercredi 22 octobre : randonnée « Les ocres de Bruyères à Villars »
Après une soirée et une nuit où la pluie et le vent n’ont que peu cessé, la question cornélienne du matin : va-t-on en rando ou pas ? La météo, conseillère précieuse mais pas toujours précise, annonce le retour du soleil et du ciel bleu ce matin et effectivement les voilà !
Une partie de l’équipe est prête à partir, la boue et l’herbe mouillée, mais où est le problème ? Mais c’est bien sûr ! Leur sagesse l’emporte et à 9 h 30 après « l’au revoir, bonne route, à bientôt » à ceux qui rentrent à Grenoble, et après échanges sur le meilleur itinéraire GPS pour rejoindre le village de Villars, les 3 voitures avec à leur bord 10 randonneurs souriants partent.
L’arrivée au village est un peu perturbée par un chantier d’élagage, mais finalement nous nous garons en face du Bar des Amis, et une habitante randonneuse aussi, nous donne les indications du chemin à suivre pour rejoindre le sentier qui n’est autre que le GR 6.
Après quelques hésitations nous trouvons le bon chemin le long des vignes jusqu’à la forêt, celui-ci nous emmène assez rapidement vers d’anciennes exploitations d’ocres. Galeries accessibles malgré des effondrements où des chauves-souris ont élu domicile. Nous prenons le temps d’en visiter, de grimper pour voir les strates en camaïeux d’ocres, de faire des photos… Restes d’exploitations, morceaux de rails, de wagonets, canalisations qui conduisaient l’eau pour les bassins de décantation. Le contraste des couleurs entre les ocres et les verts de la végétation illuminés par des rayons de soleil qui traversent le feuillage donnent un tableau d’automne très réussi, un véritable plaisir des yeux !
Nous continuons la grimpette jusqu’à rejoindre le plateau où en quelques enjambées nous arrivons au « Trou des Américains », dont le nom nous intrigue particulièrement. Il s’agit, selon Wikipedia, « d’un ancien gisement des carrières d’ocre. Aujourd’hui ce trou rempli par les pluies, est le point d’eau favori de la faune sauvage locale et le refuge (chevreuils) d’un écosystème d’espèces rares qui s’y sont développées. Libellules et amphibiens se partagent donc les roseaux, à l’image du crapaud persillé et du très rare crapaud à couteux. Au printemps, avec un peu de chance, on peut même y retrouver les têtards géants du Pélobate cultripède ! Oui, le « trou des Américains » est un réservoir de biodiversité classé ». Et l’origine de son nom alors ? Cette mare est nommée ainsi en souvenir de travailleurs américains qui, à l’époque, ont participé à l’exploitation ocrière du site.
Nous revenons sur nos pas pour voir encore quelques falaises impressionnantes, l’heure du pic-nic a sonné, nous nous installons dans une semi-clairière au soleil.
Le retour se fera sans encombre et vers 14 h nous prenons un café à la terrasse du Bar des Amis pour mettre un point final à cette jolie balade et à notre séjour. (Petite histoire : ce bar très sympathique a été un des lieux de tournage du film L’été meurtrier en 1983 avec la jeune Isabelle Adjani, le lunaire Alain Souchon, Suzanne Flon et d’autres. D’ailleurs une gigantesque affiche du film est accrochée dans le fond de l’établissement).
Ont participé à cette courte journée : Claude & Jean, Agnès P., Marie-Odile, Nicole & Jean-Paul, Anne, Jean-Michel, Isabelle et…
Marie-Pierre
Lien pour les photos : https://photos.app.goo.gl/GeLVG7KMd7rhfbau7


