Les balcons de Beaume Rousse et Tirière
27 juillet 2025Montée au refuge de l’Oulle et descente par la croix du Leat
31 août 2025Le tour de la Bessanèse
Lundi 4 août : montée au refuge d’Avérole
À 13 heures, bon début avant les deux grosses heures de trajet jusqu’à Bessans avec un café chez Jean-Pierre. Le tour de la Bessanèse organisé sur trois jours, a un petit prélude qui est la montée au refuge d’Avérole (D+ 400m) que nous effectuons en fin d’après-midi avec pour seul objectif d’arriver avant l’heure du repas. Nane, Marie-Pierre et Jean-Pierre divisent le parcours en deux en empruntant la navette quand Babette, Danièle, Martine et Yvon optent pour la totalité depuis le parking de Vincendières.
Mardi 5 août : du refuge d’Avérole au refuge Gastaldi
À 7 h 40 nous sommes tous prêts et vaillants pour une première étape de 10 km, D+ 1200m et D- 700m annoncée avec optimisme pour 6 h par les pancartes. Nous serons au refuge Gastaldi 9 h 30 plus tard après plusieurs petites mésaventures sans conséquences fâcheuses, de celles qui font le sel, le piment et les bons souvenirs de ces randos. Beaucoup de cairns – trop même – qui nous égarent parfois, une petite blessure et un pansement au coude de Martine et il serait déjà l’heure de déjeuner quand nous atteignons le passage Colerin à 3200 m. Du vent frais et une descente qui s’annonce difficile, nous décidons que nous mangerons en bas. D’abord regroupés, cherchant nos trois appuis entre les parties dénudées glissantes et les amas de pierres très instables, nous atteignons la corde et nous descendons un par un, nous regroupant à nouveau à son extrémité, abrités des chutes de cailloux. Après le pique-nique, nous descendons la vallée sur les névés,vestiges du glacier, et nous nous trouvons d’un coup séparés : Yvon a suivi sans hésitation ses deux traces GPX rive droite du torrent quand Jean-Pierre a trouvé avec Martine de nouvelles marques qui faisaient remonter rive gauche. L’explication arrive bien vite car l’ancien sentier a été emporté par un éboulement important et la progression à droite devient difficile. Guidés par Jean-Pierre nous retraversons finalement tous rive gauche par un névé heureusement bien porteur. Un peu plus bas, l’un des bois porteur de la passerelle qui ramène sur l’itinéraire d’origine a été fracturé. C’est accroché par les mains au bord du platelage et les pieds en opposition qu’il faut traverser le tronçon le plus incliné. Pour rassurer, Jean-Pierre installe une corde et avec quelques appréhensions mais aucune encombre, tout le monde traverse. Les 200 m de montée au refuge paraissent longs et nous apprécions tous les bouteilles de bière et d’eau pétillante italiennes que nous partageons avant les douches et le repas. Initiation ou re-découverte du rami animent une soirée tranquille.
Yvon
Mercredi 6 août : du refuge Gastaldi au refuge Cibrario
Après un petit déjeuner frugal, la petite troupe de l’Alpes-Club quitte le refuge Gastaldi (2600 m) à 8 h 15 et entame la descente vers les Lagos d’Arnès (2570 m). Le sentier se divise bientôt en deux : l’une des branches mène au Lago della Rossa, l’autre suit l’itinéraire du Tour de la Bessanèse. Nous optons pour ce dernier, ignorant encore qu’il s’agit de l’ancien tracé. Heureusement, ce choix se révèle heureux : après avoir contourné le rocher du Rocca Affinau, au prix de quelques pas d’escalade facile, nous débouchons sur un plateau où évolue tranquillement un troupeau de bouquetins peu farouches. Les photographes de l’équipe s’empressent de fixer la scène, avant que le chemin ne nous mène vers la rude montée caillouteuse du Collarin d’Arnas (2 860 m). De ce col, qui domine le Lago della Rossa, la vue s’ouvre majestueusement sur la suite de notre parcours. La descente, progressive, nous amène jusqu’au barrage (2700 m) où, intrigués, nous observons quelques bouquetins acrobates lécher avec application l’eau salée qui suinte entre les joints du mur de soutènement. Peu à peu, le brouillard monte et vient envelopper les sommets par intermittence. Nous faisons halte pour le pique-nique à l’extrémité du lac, dans un lieu où l’on devine les vestiges d’une ancienne activité industrielle — peut-être lié à l’exploitation du fer. Puis vient la reprise : un parcours en montagnes russes, avec pour point d’orgue l’ascension soutenue du Colle Altare (2908 m), qui met à l’épreuve nos jambes fatiguées. Enfin, l’ultime descente nous conduit au refuge Cibrario (2620 m), noyé dans un brouillard dense. Il est 13 h. Après douche et sieste réparatrice, l’après-midi entière est consacrée, grâce au coach Yvon, à l’apprentissage du Rami. Le dîner, anecdotique si on considère la quantité, se conclut par une lecture de « nouvelles italiennes » célébrant la montagne et les femmes. La perspective d’un liquide alcoolisé offert par les gardiens nous incite à rester attentifs, tentant par la compréhension de quelques lambeaux de phrase, de saisir le sens des textes. Les échanges autour d’un vin chaud nous apprennent que ce refuge confortable, est géré par des bénévoles qui font un tour de rôle une semaine sur deux.
JPP
Jeudi 7 août : du refuge Cibrario au parking des Vincendières
Nous quittons le refuge toujours en présence des bouquetins… mais la brume d’hier après-midi s’est dissipée. Belle journée en perspective mais rude : 750 m de montée et 1550 m de descente… Démarrage sur un sentier toujours dans les éboulis, et les névés qui subsistent par endroits. Heureusement Jean-Pierre muni de son piolet nous facilite le passage vers Plan Sulé à 2900 m et le col à 3073 m. Première descente de la journée et premiers lacs (ils sont nombreux). Nous arrivons à un barrage qu’il nous faudra traverser avant d’entreprendre la montée jusqu’au col du L’Autaret (3080 m). Heureusement le chemin est bien tracé et nous arrivons au col pour la pause pique-nique où nous trouverons un coin ensoleillé et à l’abri du vent. Mais il faut bien entamer la « fameuse descente du vallon de la Lombarde » qui remplit toutes ses promesses. Il faut prendre la rive gauche qui doit nous permettre de rejoindre le hameau d’Avérole mais il n’y a plus de pont !! Traversée à guéqu’il faut bien choisir, pour ne pas patauger dans le torrent. Ce n’est pas qu’une descente, de temps en temps, il y a des remontées qui fatiguent, qui fatiguent …. Enfin on aperçoit le refuge de l’Avérole, le village est plus bas où arrive la navette qui permet aux randonneurs et alpinistes fatigués de rejoindre le parking des Vincendières. Jean Pierre, Babette, Martine vont arriver juste à temps pour prendre la navette de 16 h 30 alors que le reste de la troupe va descendre plus tranquillement et prendra la dernière navette de 17 h 40. Arrêt à Bessans pour prendre le pot de fin de rando et voir le « diable » qui trône de partout dans le village.
Jean- Pierre et moi avions déjà fait ce tour en 2008 en compagnie de Christian, Michel, Claude, Nicole et Jean Paul. La montagne a changé, nous aussi ! Mais le souvenir que nous en avions est resté le même : c’est un tour rude, peu fréquenté, car exigeant, le terrain n’est pas facile, mais la haute montagne que nous aimons « se mérite » !
Nane
Lien pour les photos : https://photos.app.goo.gl/WWj4cNMvqQHfUq4B6


