Je ne connais pas la montée au lac des Quirlies aussi de dimanche s’annonçant comme une parenthèse de beau temps entre deux averses, l’occasion était idéale pour proposer cette sortie.

À 7 h du matin nous sommes 4 randonneurs à faire voiture commune direction le village de Clavans et le hameau des Perrons, point de départ de la balade. À peine 500 m de marche et, au lieu-dit « Pont -Ferrand » c’est déjà un spectacle époustouflant qui s’offre à nous. Trois cascades dévalent les falaises d’ardoise et fusionnent dans le lit du torrent principal.

Le sentier bien marqué traverse le ruisseau par un pont de pierre et se faufile à travers les escarpements pour rejoindre le long du vallon du Ferrand que nous remontons jusqu’au chalet des Quirlies occupé par le berger. Les pentes se redressent, le sentier paisible jusque-là, se garni de pierres, nous traversons quelques clapiers et enfin un ultime raidillon débouche sur la promesse de la journée, le lac des Quirlies, vaste étendue laiteuse, bordée de plages de sable blanc.

Nous nous attendions à voir le glacier se déverser dans le lac, mais déception, les chaleurs annuelles l’ont déjà repoussé 200 m plus haut. Quelques rochers accueillants nous servent de siège pour le repas, nous sommes agréablement rafraichis par une brise soudaine. Le soleil se voile, les nuages se pressent, annonçant les orages à venir. Nous décidons de compléter la sortie en descendant l’arête de Praouat qui rejoint le sentier au Pont-Ferrand. Après une traversée à flanc de quelques ravines, nous rejoignons cette longue croupe herbeuse labourée çà et là par les sangliers. Nous avons l’impression d’être dans les steppes de Mongolie nous dit Anne. La vue est saisissante sur la chaîne des Rousses, le pic Blanc, le pic Bayle, l’Étendard, le Grand-Sauvage, puis, à l’horizon, les 3 aiguilles d’Arves et le massif de la Meije. Le passage pour rejoindre le sentier principal puis le Pont-Ferrand n’est pas aisé, le cheminement étant labouré par les glissements de terrain et envahi par la végétation.

Les sommets se couvrent progressivement, mais la météo restera clémente jusqu’à notre retour au parking. Le pot traditionnel est pris à la baraque du col de Sarenne. Une magnifique journée en montagne rythmée par la découverte, l’étonnement, et la convivialité dans notre petit groupe.

JPP

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Origine du nom du lac des Quirlies 

Le lac des Quirlies situé à proximité de Clavans-le-Haut-Oisans en Isère, tire son nom du glacier des Quirlies, qui lui-même a donné naissance au lac à la faveur du recul glaciaire, survenu dans la 2^nde moitié du XX^e siècle.

L’étymologie exacte du mot « Quirlies »n’est pas formellement documenté dans les sources consultées. Cependant, il s’agit probablement d’un nom local ancien, déjà attribué au glacier bien avant l’apparition du lac. Ce lac n’existait pas avant les années 1950. C’est le plus jeune lac de l’Oisans.

Anne