Jour 1 – 18 janvier : en route vers Aiguilles
Rendez-vous est fixé sur le parking du supermarché à Vizille. Après les salutations d’usage, nous partons pour le Queyras avec 3 voitures bien remplies, passons par Gap, et arrivons à Molines, plus exactement le parking du hameau de La Rua. Il fait très froid. Le pique-nique est vite expédié dans les voitures. Puis nous chaussons rapidement, qui les raquettes (Claude, Jean, Christine et Noël), qui les skis de rando nordique (Jean-Pierre, Nane, Marie-Pierre, Martine, Nicole, Jean-Paul, Michel et moi-même).
Nous nous réchauffons assez vite car après une courte descente et la traversée du torrent l’Aigue-Agnelle nous suivons un sentier tracé qui monte assez raide à travers la forêt de mélèzes et de pins.
Nous croisons plusieurs directions, col des prés fromage, chapelle Saint-Simon… Nous avons une belle vue sur le village de Molines en contre-bas.
Le but de cette randonnée est le sommet Bucher à 2254 mètres. Nous laissons sur notre gauche un sentier qui monte raide jusqu’au sommet et préférons suivre la piste plus large mais sans trace. Arrivés à la route forestière qui conduit au sommet en le contournant, une partie de la troupe décide de redescendre par la belle piste. Martine, Jean-Paul et moi poursuivons la montée qui se fait maintenant sur une trace. La pente est beaucoup plus douce et au soleil. Nous arrivons au sommet sans grande difficulté. La vue est magnifique. Deux tables d’orientation nous renseignent. Puis c’est la descente par un sentier assez varié qui regagne la piste. Nous ne résistons pas à l’appel de la poudreuse et nous terminons en coupant à travers champ, puis à travers bois, puis à travers des ruisseaux. Je laisse finalement les intrépides terminer à ski et déchausse pour rejoindre le sentier plus sécurisant. Nous regagnons notre voiture et retrouvons le reste du groupe au gite d’Aiguilles.
Jour 2 – 19 janvier : Chapelle de Clausis/Refuge de la Blanche (Saint-Véran)
La rando de la veille par – 7 °C était seulement une mise en bouche, un peu raide au départ certes mais bien agréable, aventureuse juste à point et surtout avec de la belle neige toute fraiche !
Jeudi matin, dès le petit-déjeuner à 8 h des bruits courent que la température extérieure est de -16 °C, certains annoncent seulement – 14 °C, les discussions vont bon train, d’autant que notre point de départ du jour est quand même le plus haut village d’Europe, Saint-Véran, 2042 m, et notre objectif la chapelle de Clausis, 2399 m, et peut-être le refuge de la Blanche 2420 m !
Les thermos de thé ou de soupe se préparent, les couches de vêtements s’additionnent avec réserves dans les sacs, et pour les très frileuses, les chaufferettes sont bien en place.
Les voitures chauffent pendant que chacun s’active à mettre les peaux « au chaud pour ne pas attraper l’onglet », et nous voilà en route pour affronter le grand froid. Heureusement le soleil est de la partie, notre chemin à l’adret et le ciel de son célèbre bleu Hautes-Alpes !
Après la traversée du village de Saint-Véran avec ses rues verglacées, nous sommes à pied d’œuvre pour la longue, mais pas très difficile, montée sur la route de la Mine de Cuivre, dont nous croiserons des installations et des explications plus haut. Elles se visitent l’été.
Assez rapidement, les couches de vêtements s’allègent et c’est tranquillement que nous montons dans cette belle vallée de l’Aigue Blanche dominée par d’impressionnantes parois enneigées et la Tête des Toillies comme barrière en fond. Ces montagnes font la frontière avec l’Italie voisine, la vallée de l’Ubaye et sont ornées de nombreux cols.
Notre première rencontre sera la Chapelle Sainte-Élisabeth en contrebas de la piste, peu de temps après la pause « pâte de coing » nous rassemble pour faire le constat qu’il ne fait pas si froid finalement !
Et c’est reparti, avec comme point de mire la célèbre chapelle de Clausis construite en 1846, rénovée en 1988, qui est le lieu d’une célébration organisée en l’honneur de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, chaque année le 16 juillet, et qui réunit Queyrassins de Saint-Véran et les Italiens de Chianale.
Pour l’Alpes Club se sera notre lieu de pause repas bien méritée, et toute l’équipe arrive en désordre pour se chercher la meilleure place au soleil ! Un petit air rafraichit rapidement le contenu des tasses, les mains et les pieds.
Les derniers carreaux de chocolats engloutis, la majorité de la troupe opte pour la descente et 4 courageux font les 2 derniers km et les 100 m de dénivelés restant pour faire une petite visite au refuge de la Blanche et savourer qui un chocolat chaud, qui un excellent citron chaud au miel et au gingembre, qui avec la chaleur du feu de bois du refuge nous réchauffe bien de la montée quasiment à l’ombre. Il est 14 h et il fait -10 °C au soleil !
Le plein de chaleur fait et l’équipement bien ajusté nous repartons pour la longue descente, un peu décevante car à l’exception des quelques rares pentes raides, la neige très froide ne glisse pas vraiment bien. Qu’à cela ne tienne nous profitons du soleil et des paysages magnifiques etarriverons au parking en même temps que ceux partis plus tôt et qui ont pris la pause bistrot à Saint-Véran.
Bien contents après cette belle journée de rentrer au gîte pour une douche chaude et l’apéro bien sûr où les discussions reprennent pour la rando du lendemain !
Jour 3 – 20 janvier : au départ de Brunissard Il fait encore bien froid (-14 °C) quand nous quittons le gîte ce vendredi matin pour notre troisième et dernière journée dans le Queyras. Direction Brunissard, à 1800 m d’altitude, sur la route du col de l’Izoard, où l’on pratique à la fois le ski de piste et le ski de fond. Le chemin forestier que nous empruntons coupe les pistes, la pente est douce, la première partie se déroule agréablement. Nous arrivons au lieu-dit l’Échaillon, sous la neige nous devinons la présence d’un petit lac. Notre itinéraire, sur la droite, nous fait traverser une pente un peu exposée. Par précaution, nous respectons la distance réglementaire, le chemin n’est pas très large, heureusement la neige est de qualité, légère et suffisamment abondante, pour nous permettre de franchir ce passage un peu délicat. Nous arrivons aux premiers chalets de Clapeyto (à 2200 m) qui s’étalent tout en hauteur. Nos compagnons en raquettes préfèrent entamer la descente, tandis que les skieurs continuent une boucle qui les emmènera sur un « collet » d’où la vue est superbe. Nous rejoignons les derniers chalets, pour la pause casse-croûte. Bonne surprise, un banc nous tend les bras au soleil. Zut, le vent se lève, le pique nique est vite consommé, les peaux enlevées, et nous entamons une très agréable descente qui nous amènera vers 14 h à notre point de départ. Nous prendrons le pot final au bar-restaurant fort bien placé près du parking où nous retrouverons Colette, l’amie de Marie Pierre, que certains connaissent depuis le séjour d’automne à Embrun, voire même depuis plus longtemps pour ceux qui avaient séjourné dans son gîte à Villargaudin. Le retour pour changer se fera par le col du Lautaret où nous aurons la surprise de trouver de la neige sur la route. Chouette, il a donc neigé en Isère ? Encore une belle journée dédiée au « Blanc » (dixit Sylvain Tesson) ….