Montée au refuge de l’Oulle et descente par la croix du Leat
31 août 2025Chamechaude par le Jardin
7 septembre 2025Montée au refuge du Pavé
Nous partons de Grenoble, direction le refuge du Pavé, niché au cœur d’un cirque haut-montagnard des Écrins. Malgré quelques craintes dues à des panneaux annonçant une route coupée après la Grave, tout se passe bien et nous atteignons le parking sous le hameau du Pied du Col à Villar-d’Arène.
L’itinéraire débute sur la piste, puis le sentier GR54 nous conduit au refuge de Villar-d’Arène. Un café s’impose : marmottes en prime pour les photos. La vue surprenante, rappelle certains paysages africains. Face à nous, la roche Méane (3712 m) nous accueille majestueusement. Cette grande pyramide de roche est notre point de repère durant la traversée du Plan de l’Alpe. Nous remontons cet alpage sur près de 4 km. Nous bifurquons vers le plan de Valfourche, lieu marqué par un ancien projet de barrage hydro-électrique. Au pont de Valfourche, nous entrons dans le Parc national des Écrins et longeons le torrent des Cavales. Le sentier devient plus minéral en grimpant la moraine. À la partie supérieure de la moraine nous avons décidé de prendre le sentier de droite qui emprunte des passages câblés et qui nous a permis de bien raccourcir le trajet.
Le refuge apparait enfin, au bord de son lac glaciaire, dominé par le Pavé et le Pic Gaspard. Ce site exceptionnel offre de nombreuses possibilités d’alpinisme, notamment vers le Pic nord des Cavales ou la célèbre arête sud-sud-est du Pic Gaspard (voie Devies-Gervasutti). Construit en 1970, il fut emporté par une avalanche un an plus tard. C’était la cabane de chantier, agrandie, qui faisait office de refuge depuis cette date. Reconstruit en 2024 après deux ans de travaux difficiles, ce nouveau bâtiment incarne l’engagement environnemental de la FFCAM (label Esprit parc national). Sa construction a couté 2,6 millions d’euros pour une capacité de couchages de 30 places.
Avant de monter, nous avions été prévenus qu’il n’y avait pas d’eau. Normalement, en période de gardiennage, l’eau est captée dans le lac, 50 m plus loin. Tout est rentré dans l’ordre comme je l’ai appris deux jours plus tard. Les refuges d’altitude comme celui-ci ou celui de l’Aigle sont soumis à des conditions très hostiles et nécessite un entretien qui se découvre sur des bâtiments neufs.
Au bord du lac, une équipe était en train de réaliser un reportage sur ce plan d’eau de 58 m de profondeur. Ce lac fait l’objet d’un suivi scientifique dans le cadre du réseau « Lacs Sentinelles », perché à 2800 m, il accueille déjà du zooplancton et du phytoplancton. Dans quelques mois, nous pourrons visionner ce reportage sur Arte.
Le refuge se présente sous la forme d’un bâtiment bas, complètement recouvert de neige l’hiver. Il n’y a pas de volet au fenêtre, l’épaisseur des vitres étant prévue pour résister au poids de la neige. Néanmoins, des barres de fer sont placées dans la salle à manger pour renforcer la solidité des baies vitrées. La salle à manger est très agréable avec un coin lecture, et les lits dans les chambres sont astucieusement installés.
Le beau temps nous a permis d’admirer les lumières du coucher et du lever du soleil sur les montagnes.
Après discussion avec nos voisins de tablée, un autre projet pourrait s’envisager l’année prochaine : le refuge Adèle Planchard ou le gardien est parait-il un vrai cordon bleu dans un site tout aussi magnifique.
Le retour s’est effectué par le chemin classique, sans câbles ni détour par le refuge de Villar-d’Arène.
– Montée : D+ 1300 m, 12 km
– Descente : D- 1253 m, 13 km
Participants : Martine, Jean-Michel, Yolande et Anne
Anne
Voici le lien pour les photos : https://photos.app.goo.gl/ZuP8FJNFC3VdBtgf6