Certes, proposer une sortie pour aller voir la Pierre des Sacrifices à Mens n’est pas un concept de randonnée très vendeur. D’autant plus que le temps était exécrable le samedi précédent et annoncé un peu chafouin le dimanche sur Grenoble. Mais fort de la consultation de 3 météos qui nous assurait un petit coin de ciel bleu en se dirigeant vers le sud, nous nous sommes retrouvés à 5 (Cécile, Isabelle, Martine, Nane et moi-même), sur le parking de Carrefour Market Vizille pour se rendre à Mens.

Après avoir posé la voiture sur la place, nous sommes sorties de Mens pour nous diriger vers le hameau de Menglas. Nous en avons fait le tour, admirant les belles maisons, les sculptures dans les arbres ou les roulottes. 

Peu après Menglas, nous avons suivi un chemin bordé d’arbres, puis une piste et après quelques épingles à cheveu nous avons passé le point de la Pierre des Sacrifices.

Un peu d’histoire 

La Pierre des Sacrifices,  c’est un gros bloc de granit dont la partie supérieure est plate, horizontale et sans aspérité.

Cette pierre daterait de la période gauloise, précédant l’invasion romaine. À cette époque les habitants du Trièves s’appelaient les Tricori et appartenaient à une tribu puissante, les Ligures qui occupaient surtout les bords de la Méditerranée. Sans doute, à la recherche de nouveaux pâturages et de nourriture pour l’hiver, une partie de ces ligures méditerranées : les Voconces remontèrent le haut pays alpin pour arriver jusqu’à chez nous. Les Voconces et les Tricori étaient donc des cousins germains s’entendirent pour défendre leur indépendance face aux romains. Ils occupèrent ce site et bâtiront plus tard Mens, Saint-Baudille, Tréminis….

À quoi servait donc cette pierre ? Probablement, au temps de ces Voconces,  pour les druides après la traditionnelle cueillette du gui de l’an neuf, sur les chênes voisins. Les druides procédaient à des sacrifices probablement d’animaux mais peut-être également humains pour plaire aux divinités qu’ils adoraient alors. Aucun écrit, aucune preuve ne viennent le confirmer. 

(Sources : E. Rostang, Regards sur le passé de Mens et des communes voisines)

Nous avons poursuivi jusqu’au petit hameau de Ser Clapi. Le pique-nique a été pris dans une clairière entre Ser Clapi et le col de Saint-Sébastien.

Après le col de Saint-Sébastien, nous avons pris un sentier pour monter dans le bois de la Rouveyre dont nous avons suivi la crête. Les sommets avoisinants sont restés encapuchonnés, seul le Bonnet de Calvin s’est dévoilé, bien recouvert de neige. Mais nous avons profité de beaux panoramas sur Mens. Après le hameau d’Arthodon, et celui de la Vilette, nous sommes redescendus sur Mens, en longeant l’Étang du Marais (zone de pêche).

Fin de la randonnée à la pâtisserie Perrier, ou Nane nous a offert des Bouffettes que nous avons savouré au café des Arts bien sur.

Bouffettes = spécialité de Mens. Ce sont deux petites génoises, garnies de crême dont la composition est jalousement protégées  car la marque est déposée depuis 1926. Le biscuit a été créé par Hiacinthe Auguste Baup (1920-1899) pâtissier confiseur à Mens. Le secret de la composition de la crême alimente les conversations depuis des générations. La bouffette est commercialisée partout en France, en Europe, en Chine, Japon, Etats-Unis. L’emballage se fait sous vide, assurant une conservation de 3 semaines.

Pas de regret d’avoir quitté la cuvette Grenobloise en ce dimanche puisque la pluie nous a accueilli à notre retour.

Lien pour les photos : https://photos.app.goo.gl/MY9tyUsPzGaCiFQj9

Anne